Bien suivre son traitement

Un traitement, ça a un côté ambivalent. C’est contraignant : il faut l’avoir à portée de main, le prendre à horaires fixes, y penser y compris lorsque l’on est en congés, etc. Mais votre traitement, c’est aussi ce qui stabilise votre santé, vous soulage, vous permet de prendre part à des activités. Vous l’aurez compris, il est primordial et bénéfique de bien suivre son traitement. Alors, comment potentialiser les effets de vos médicaments ? Quelles aides existe-t-il pour inscrire votre traitement dans le temps, sans céder au découragement ? En quoi l’éducation thérapeutique va-t-elle vous faciliter les choses ?

Comprendre son traitement

Se voir prescrire un traitement, surtout au long cours, n’est pas anodin. Parvenir à inscrire dans son quotidien une prise de médicaments précise et régulière nécessite de s’adapter. Comprendre votre traitement est donc essentiel pour assurer l’adhésion à ce traitement. En en saisissant l’impact positif dans votre vie quotidienne et sur le long terme, vous savez quels bénéfices vous allez en retirer.
Pour ce faire, dialoguez aussi souvent que nécessaire avec les professionnels de santé.

Suivre son traitement efficacement

Suivre son traitement de manière rigoureuse représente nécessairement une contrainte. Mais c’est avant tout un gage d’amélioration : de votre souffle, de votre quotidien, de votre qualité de vie. Bien entendu, il peut arriver à tout un chacun d’oublier ponctuellement de prendre son traitement. Cependant, la vigilance reste de mise le reste du temps. Avec pour objectif : rester longtemps en aussi bonne santé que possible. Ce qui sous-entend pouvoir entreprendre des projets. Pour toutes ces raisons, cela vaut vraiment la peine de bien suivre son traitement.

Médicaments : comment s’y retrouver ?

La Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) a établi une fiche à compléter avec l’ensemble des médicaments que vous prenez (Cliquez ici). Cette fiche a été pensée pour les personnes vivant avec une BPCO mais vous pouvez très bien vous en inspirer pour établir votre propre « mémo », à toutes fins utiles. Vous aurez alors, ainsi que les médecins que vous consultez, une vue d’ensemble sur tous vos traitements.
Si vous le souhaitez, ajoutez-y une rubrique « Notes / Remarques » où vous pourrez consigner tant vos questions, s’il en reste en suspens, que toutes les observations qui vous semblent pertinentes. Le pneumologue est votre interlocuteur principal en ce qui concerne votre maladie respiratoire. Il n’est pas uniquement un prescripteur mais également le spécialiste qui saura comment ajuster votre traitement, ou encore vous indiquer quels sont les médicaments à éviter.

Chronicité : ne pas se décourager !

Il peut vous arriver de vous sentir lassé, désarmé ou découragé face à la chronicité de la maladie. Pas évident de « mettre toute son énergie dans le combat » quand la bataille en question est quotidienne. Pour ne pas visualiser le « quotidien » comme une somme de jours à venir, vous pouvez aborder celui-ci jour après jour. Cela fixe des objectifs, et donc des satisfactions, pour chaque journée.
Dans les périodes où le caractère chronique de la maladie se fait pesant, ne restez pas isolé et rappelez-vous qu’il existe de nombreux endroits et moments où vous pouvez échanger, et des interlocuteurs prêts à vous écouter. Association dédiée aux maladies respiratoires ou programme d’éducation thérapeutique, en famille ou auprès d’amis : vous trouverez autant d’espaces de parole. À vous de voir au sein desquels vous vous sentez le plus à l’aise.

Enfin, sachez que depuis 2012 existe le site internet Impatients Chroniques et Associés (cliquez ici), relais « pour partager de l’information et échanger entre personnes concernées par une maladie chronique ».

Quand réhabilitation respiratoire et éducation thérapeutique viennent en appui

Dans le carnet de suivi réalisé par le groupe BPCO de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPFL), la réhabilitation respiratoire est présentée comme « un ensemble de moyens pour lutter contre l’essoufflement et améliorer la qualité de vie. Elle associe un entraînement à l’effort, une éducation sur l’hygiène de vie, la conduite à tenir en cas d’exacerbations, le suivi des prescriptions, une prise en charge diététique et sociale. » Cette définition souligne bien l’importance de mener de front plusieurs démarches, pour potentialiser tous leurs effets et être mieux armé face à votre maladie.
L’éducation thérapeutique permet donc de gérer sa santé de manière globale, en en apprivoisant les différentes facettes. Et, il n’y a pas à dire, rendez-vous réguliers, conseils de spécialistes, dynamique de groupe font de votre parcours de santé un travail d’équipe dont l’objectif est votre bien-être. Avec une telle visée et un tel accompagnement dans la progression, cela ne peut que motiver à persévérer !

Suivre son traitement, c’est avant tout le comprendre et y adhérer

C’est aussi pouvoir compter et savoir s’appuyer sur les organismes, les structures, qui vous accompagnent dans votre démarche de soins. Enfin et surtout, bien suivre son traitement est indispensable à une meilleure qualité de vie.
Trouvez des astuces, ne restez pas isolé, combinez hygiène de vie et traitement médicamenteux : vos efforts porteront leurs fruits.