Facteurs de risques, d’aggravations et complications

Comme pour toute maladie, il existe des facteurs de risques, des facteurs d’aggravations ainsi que des complications possibles. Il est nécessaire d’en être conscient et de savoir les identifier. Connaître le rôle qu’ils jouent dans votre maladie respiratoire vous aide à en tenir compte et à être vigilant. Quels sont donc ces facteurs à prendre en compte, qui peuvent influer sur l’évolution de votre maladie respiratoire ? Quelle conduite devez-vous tenir si, toutefois, une aggravation venait à se produire ?

Facteurs de risque

Les facteurs de risques, dans le cas des maladies respiratoires, sont essentiellement liés à l’hygiène de vie. Communs à toutes les maladies respiratoires, ils représentent des obstacles à votre bien-être. La sédentarité, une alimentation inadéquate, et le tabagisme nuisent à votre état de santé respiratoire. Mettre en place une activité physique et une alimentation adaptées, associées à un sevrage tabagique, limitera ainsi l’évolution de votre maladie.

Facteurs d’aggravation

Comme indiqué sur le site Arairlor (les facteurs d’aggravations : Cliquez ici) infections respiratoires, tabac, prise ou perte de poids, pollution, conditions climatiques, facteurs environnementaux, altitude, arrêt du traitement médical, prise de médicaments contre-indiqués, réduction des activités physiques, repli sur soi, émotions vives font partie des facteurs qui « augmentent l’encombrement, la toux et l’essoufflement.
Ce sont donc autant de points de vigilance à garder à l’esprit. Par ailleurs, savoir que vous êtes en mesure d’agir sur la plupart d’entre eux vous donne les moyens de retarder, voire d’éviter les aggravations et complications liées à votre maladie respiratoire.

Signes d’aggravations et conduite à tenir

Si vous ressentez et/ou constatez un ou plusieurs des changements suivants :
• augmentation notable de l’essoufflement, de la toux (voire des crachats)
• maux de tête,
• troubles du sommeil, de l’appétit, de l’humeur,
• transpiration,
• accélération du rythme cardiaque,
• jambes enflées,
• respiration rapide et courte,
• augmentation de l’essoufflement en position couchée,
• douleur intense et brutale dans la poitrine, il est important d’en faire part rapidement à votre médecin afin qu’il vérifie l’efficacité de votre traitement, et qu’il l’adapte, si nécessaire.
En effet, ces symptômes constituent des signes d’aggravations de votre état de santé, qui doivent vous amener à consulter dès que possible, voire en urgence.

Vous retrouverez ces points ainsi que les premiers réflexes à avoir dans une telle situation en cliquant ici.

BPCO : en cas de crise aiguë

Parfois, l’aggravation peut être soudaine et violente. Pour savoir quoi faire en cas de crise aiguë et ne pas être pris au dépourvu, un « plan d’action » auquel vous pouvez vous référer a été préalablement établi avec votre médecin. Ce plan d’action est un document que vous devez avoir à votre disposition, contenant les consignes adaptées à votre état de santé, et le traitement programmé à l’avance en coordination avec votre pneumologue en cas d’exacerbations.
Vous pouvez télécharger un modèle de plan d’action en cliquant ici :

En cas d’urgence médicale, il est recommandé que vos proches ou vous-même contactiez le centre 15.
Enfin, dans les jours qui suivent la crise aiguë, prévoyez une consultation auprès de votre médecin pour faire un point sur le traitement et, le cas échéant, l’ajuster à vos nouveaux besoins.

Complications

Votre maladie respiratoire retentit sur votre vie, compliquant votre quotidien et limitant vos activités. Or, si elle est trop importante, la réduction des activités peut mener à plus ou moins long terme à une perte de masse musculaire, déclencher un syndrome dépressif, entraîner des troubles cardio-vasculaires ou encore influer sur l’ostéoporose. D’où l’intérêt de réintroduire une activité physique adaptée et encadrée, pour apprendre et comprendre les bons gestes et attitudes à adopter.

Concernant la BPCO, les complications observées sont :
l’insuffisance respiratoire chronique (dont peut découler une insuffisance cardiaque droite),
l’insuffisance respiratoire aiguë,
l’emphysème.

Les symptômes d’une BPCO s’aggravent pendant les épisodes d’exacerbations.
Une évolution d’une BPCO vers une insuffisance respiratoire chronique signifie que le poumon peine «  à assurer une oxygénation normale du sang et des organes ». Le corps « manque » alors d’oxygène et ne sait plus rejeter le gaz carbonique correctement, pouvant entraîner une fatigue du cœur qui essaye de pallier ce problème. Il en résulte parfois une insuffisance cardiaque droite.
L’insuffisance respiratoire aiguë survient « le plus souvent à cause d’une exacerbation », qui se traduit par un manque soudain d’oxygène.
Dans ces deux types d’insuffisance respiratoire, la personne doit être traitée par oxygénothérapie. Un appareil assiste alors le poumon en l’aidant à réguler le taux d’oxygène dans le sang.
Enfin, l’emphysème se caractérise par une « dilatation de la cage thoracique », due à la destruction progressive de la paroi des alvéoles, ce qui complique les échanges oxygène/gaz carbonique et altère donc la fonction pulmonaire et respiratoire.

Des pistes pour limiter les aggravations et complications

Il est important de connaître les évolutions possibles de votre maladie respiratoire. Possibles ne signifie pas inévitables, et c’est bien là que réside toute la nuance. Le personnel soignant, l’éducation thérapeutique et la réhabilitation respiratoire sont autant de ressources et de moyens sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour conserver votre qualité de vie, et préserver votre santé.