Revenir à la maison

Ca y est, un diagnostic a été posé. Un traitement médicamenteux est désormais mis en place et des préconisations pour améliorer la qualité de vie et augmenter la capacité d’effort ont été délivrées. Le retour chez soi, c’est le top départ d’un meilleur avenir, où la gêne respiratoire va diminuer et où la capacité d’effort va augmenter, à condition de parvenir à trouver ses marques. Adopter de nouveaux réflexes au quotidien va s’avérer payant. Mais, concrètement, comment intégrer ces aménagements à sa vie courante et à son emploi du temps ?

Modifier ses habitudes

Pas évident au départ de se retrouver sans le corps médical pour vous encadrer et vous entourer. Alors qu’il y a encore peu de temps, vous échangiez avec le pneumologue sur les conduites à tenir.

L’essentiel est déjà de bien conserver en mémoire tous les conseils prodigués, à savoir :
• le sevrage tabagique,
• la prise du traitement,
• la pratique d’une activité physique adaptée,
• une alimentation équilibrée,
À garder en tête également, le fait que réaliser ces ajustements chez soi ne signifie pas de les faire sans accompagnement.

« On m’a expliqué qu’il y avait toute une équipe qui allait me seconder. Il y a une personne qui va venir, nous expliquer quoi faire, qui va nous suivre plusieurs fois par semaine par téléphone, et une fois par semaine, il se déplace et discute avec nous. Le médecin traitant est partie prenante aussi. Le kiné qui m’apprend à respirer dans la vie courante, notamment en montant les escaliers. Et il y a également le psychologue. »

Témoignage de Pierrette qui a suivi un programme d’éducation thérapeutique Partn’Air à son domicile.

Trouver des astuces

Trouver des astuces permet d’apprivoiser sa maladie respiratoire. En fonction de sa tolérance à l’effort et de sa gêne respiratoire, chacun pourra instaurer ses propres paliers et fixer ses propres objectifs.
En somme, en prenant en compte les recommandations des professionnels de santé et en vous les appropriant, vous pourrez trouver votre vitesse de croisière et recouvrir une condition physique que vous pensiez révolue. Comme Pierrette qui monte désormais quatre étages sans difficulté, voire cinq ou six en maîtrisant sa respiration et en reprenant bien son souffle, là où « à partir du deuxième », elle était « fatiguée à en pleurer » avant d’être diagnostiquée BPCO et d’avoir suivi un programme d’éducation thérapeutique.
Pour faciliter la gestion de son traitement, Pierrette a justement plusieurs astuces qui jalonnent ses journées et l’aident à ne pas céder au découragement. D’abord, un leitmotiv, se prendre en charge et refuser que la maladie gagne du terrain : « Tu n’en as pas envie : d’accord. Mais vas-y ! Parce que demain ça ira mieux si tu le fais ». Comme elle a « des tonnes de projets » et que pour les réaliser, elle veut « vivre le mieux possible », elle a ses rituels. Concernant les médicaments, pour s’assurer de ne pas oublier son traitement, elle le prépare la veille au soir pour l’avoir à portée de main au petit-déjeuner. Et dans la journée, elle a opté pour « rendre agréable ce qui peut sembler désagréable ». C’est ainsi qu’elle s’aménage des temps de marche en répartissant ses courses en plusieurs fois, par exemple.

En bref

Passé le temps d’adaptation, vous allez vous constituer de nouveaux repères. Vous allez adopter des automatismes, de sorte que, rapidement, vous n’ayez plus la sensation de subir votre maladie. Au contraire, vous devenez pleinement acteur de votre changement de mode de vie. Et ça, c’est motivant !