Prévention et surveillance des risques
Prévention et surveillance permettent de prendre en main l’évolution de votre maladie respiratoire. La vigilance n’est pas que l’affaire des professionnels de santé : elle est en premier lieu de votre ressort. En faisant part de vos observations aux médecins, vous les aidez à vous soigner, à surveiller votre santé et à mettre en œuvre les dispositifs adéquats pour la conserver.
La meilleure prévention : c’est vous
Faites confiance à votre ressenti. Vous vous sentez plus essoufflé, plus fatigué. Vous tolérez moins bien les efforts qu’auparavant. Vous toussez davantage. Votre bronchite ne vous quitte plus. Ces changements que vous remarquez ne sont pas anodins. Et ils peuvent d’ores et déjà être pris en considération, sans attendre qu’une crise aiguë se déclenche.
Des outils sont à votre disposition, si vous vous questionnez sur votre santé respiratoire, et que vous souhaitez vous appuyer sur des éléments concrets lorsque vous consultez :
• Auto-questionnaire d’évaluation du souffle dans les activités quotidiennes : Cliquez ici
• Fondation du Souffle : Test de dépendance à la nicotine : Cliquez ici
• Questionnaire d’aide pour évaluer le contrôle de l’asthme : Cliquez ici
• Auto-questionnaire d’aide au dépistage de la BPCO : Cliquez ici
Ces outils sont les vôtres, et ils recèlent de précieux indicateurs à communiquer à votre médecin généraliste puis à votre pneumologue, pour débattre ensemble de la marche à suivre et des conduites à tenir.
En cas de doute : consultez
Si vous ressentez une gêne respiratoire, prenez rendez-vous chez votre médecin généraliste ou votre pneumologue. L’un comme l’autre sont habilités à mesurer votre souffle. La spirométrie ou exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) est justement utilisée tant dans le dépistage que pour le diagnostic. Ce même examen permet de surveiller l’évolution de votre capacité respiratoire. Autrement dit, cet examen présente un grand intérêt à être effectué, dès que vous en ressentez le besoin. Vous obtiendrez ainsi des réponses concrètes, et l’on vous indiquera si d’autres examens sont nécessaires.
« Je ne faisais pas de bronchites à répétition, je toussotais. Mais pour moi, c’était normal, car j’avais fumé. Mais je ne pensais pas que c’était aussi grave pour mes poumons (diagnostic : BPCO). Maintenant, si je vois des personnes qui fument et qui toussent, je vais leur dire : ˮEn as-tu parlé à ton médecin ? Parce que j’ai vu qu’il y a tel problème qui peut arriver.ˮ »
Pierrette confirme qu’il ne faut pas hésiter à consulter pour s’assurer de l’état de ses poumons .
Hygiène et conditions de vie
« La meilleure des défenses, c’est l’attaque ». Alors, à quoi convient-il de « s’attaquer » pour limiter la progression de votre maladie chronique respiratoire ? Comme vous pourrez le constater dans l’article « Maladies respiratoires : les conduites à tenir pour se soigner au mieux » dans la rubrique « Se soigner », vous possédez déjà de nombreux leviers sur lesquels vous pouvez agir au quotidien :
• le sevrage tabagique, avec pour objectif de renoncer définitivement au tabac,
• une alimentation qu’il s’agit simplement d’adapter pour déjà en ressentir les bienfaits,
• une activité physique adaptée, pour rester actif, en forme et préserver muscles et poumons,
• et enfin, la détection (voire l’éradication) de substances irritantes pour vos voies respiratoires.
Si vous avez une BPCO : vaccination en prévention
Dans le cas où l’on vous a diagnostiqué une BPCO, deux vaccinations préventives peuvent vous éviter bien des tracas :
• La vaccination annuelle contre la grippe, car l’attraper risque de déclencher une exacerbation,
• Tous les 5 ans, vous pouvez également vous faire vacciner contre le pneumocoque, responsable de pneumonies.
Même si elles ne sont que ponctuelles, il serait bien dommage de les négliger, étant donné qu’elles contribuent à stimuler vos défenses naturelles.
En bref
Dépistage, surveillance et prévention sont autant de moyens d’être vigilant quant à votre état de santé. Ainsi, votre implication dans le suivi de votre maladie respiratoire, dès les signes annonciateurs, est primordiale. Outre le fait que le dialogue avec les médecins s’en trouve facilité, un diagnostic et une prise en charge précoces ne présentent que des avantages. Être acteur de sa santé, c’est aussi anticiper !