Évoquer la maladie respiratoire avec ses proches
Maintenant que vous êtes davantage informés sur la maladie respiratoire qui retentit sur votre quotidien, vous n’avez pas à rester seul face à cette nouvelle. En choisissant d’en parler avec vos proches (conjoint(e), enfant(s), famille, amis), vous avez l’opportunité de rompre l’isolement, de bénéficier d’un soutien supplémentaire et d’un entourage bienveillant.
En parler avec ses proches
Le médecin vous a expliqué les tenants et les aboutissants du diagnostic qu’il a posé. Il vous a aussi informé sur les conduites à tenir (voir « Conduites à tenir », rubrique « Se soigner ») pour devenir acteur de votre santé et être partie prenante de votre protocole de soins. Une fois le diagnostic assimilé et intégré, vous avez désormais les cartes en main pour en informer votre entourage.
Au sein-même de votre foyer, cela permettra à ceux qui vivent avec vous de mieux comprendre ce qui vous arrive, ce que vous ressentez, et en quoi votre maladie respiratoire impacte votre vie quotidienne. Concernant vos amis, vous savez que vous pouvez aussi compter sur cette « famille de cœur », pour vous accompagner et vous soutenir.
Pour chaque interlocuteur que vous aurez choisi pour partager cette information :
• Privilégiez un moment calme, où vous ne serez pas sans cesse interrompus,
• Essayez d’avoir cette conversation de préférence en face à face,
• Prenez le temps d’échanger autour de ce que la maladie respiratoire implique comme retentissements sur votre vie et votre relation aux autres,
• Soyez attentifs à ses réactions, ses craintes, ses interrogations, ses commentaires,
• Informez-le sur les améliorations à attendre du traitement mis en place,
• Et enfin, gardez à l’esprit que cette personne contribuera sans nul doute à votre mieux-être.
Il s’agit de trouver un nouvel équilibre. Et rien de tel que de se sentir soutenu dans une telle démarche.
De précieux alliés
Vos proches, comme leur nom l’indique, sont les plus à même de vous apporter soutien, affection, écoute attentive, présence, énergie et bonne humeur, ou encore motivation en toutes circonstances. Parfois, ce sont eux qui vous incitent à consulter, constatant que vous n’êtes pas dans la forme qu’ils vous connaissent. Extérieurs à la situation, ils prêtent attention à des changements qui peuvent vous sembler anodins.
Si vous fumez, quelle que soit la maladie respiratoire dont vous souffrez, ils seront les premiers à vous encourager à entamer un sevrage tabagique, et ce, parfois même avant qu’un diagnostic soit posé. Sachez qu’ils peuvent également, si vous le désirez, vous accompagner lors de vos rendez-vous médicaux. De plus, une crise aiguë, une exacerbation ou une décompensation respiratoire, peut parfois survenir. Si vous en avez informé au préalable vos proches, ils sauront les conduites à tenir – voire les traitements que vous devez prendre dans ces circonstances – et pourront vous prêter main forte.
Enfin, comme vous l’aura sûrement indiqué l’équipe soignante, tant que vous n’êtes pas à un stade sévère ou en crise aiguë d’asthme ou de BPCO, l’activité physique est tout à fait conseillée. Et si vous décidiez de partager ces activités (marche, vélo, etc) avec votre entourage, que vous aurez préalablement sensibilisé à vos besoins et à vos limites ? Conscients de votre fatigabilité, ils sauront vous ménager… tout en gardant à l’esprit que l’activité physique combinée à la convivialité de ces moments fortifieront autant votre corps que votre moral.
Plus globalement, vous avez des projets qui vous tiennent à cœur (voir « Mener à bien ses projets avec une maladie respiratoire », rubrique « Vivre au quotidien »). Qui dit projet dit moyen à long terme. Peut-être serez-vous assailli certains jours par le doute ou le découragement, sentiment bien naturel lorsqu’une maladie chronique fait irruption dans votre vie. Une fois encore, ces personnes de confiance aident à maintenir le cap, le moral… et par ricochet, la santé !
En conclusion
La maladie chronique, et notamment respiratoire, fait changer de statut et de catégorie. Aussi bien dans vos yeux que dans ceux des autres. Et c’est une réaction tout ce qu’il y a de plus naturelle. Afin de ne pas conjuguer le statut de « bien portant » au passé, vous pouvez compter sur un certain nombre de personnes, tout à fait disposées à répondre présentes à l’appel. Sachez préserver ces liens de qualité, et n’oubliez pas que la communication est essentielle pour cela.